L’été 24 – En pleine crise politique, une « Parenthèse enchantée »


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Je poursuis, avec les Jeux de Paris 2024, le récit de cet été 2024, qui occupera une place particulière dans l’histoire de notre pays.

Les Cassandre et les professionnels de la catastrophe annoncée, avaient qualifié le projet d’organiser la cérémonie d’ouverture sur la Seine de « folie irresponsable », de « faute impardonnable ». Les risques étaient réels. Les menaces sérieuses. Le 26 juillet, malgré la pluie, ce fut grandiose, magique, original, sublime, pour les spectateurs, pour les vingt-trois millions de téléspectateurs français et pour plus de deux milliards, dans le monde. La flamme sans énergie fossile a fait l’unanimité. L’énergéticien français a signé une première mondiale. Imaginer un anneau lumineux qui vient éclairer de la vapeur d’eau, une flamme olympique qui brûle… sans combustible, est un exploit. Le spectacle offert était digne de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 et du Bicentenaire de la Révolution française en 1989 ! Les occasions ne sont pas si nombreuses d’être fiers et heureux d’être Français ! Ces Jeux olympiques ont eu le mérite de modifier l’image de la France et des Français. C’était inattendu. Considéré comme le pays le plus pessimiste du monde et le plus râleur, il est apparu joyeux, accueillant et fier de Paris, fier de montrer que la France a été capable d’organiser un événement de cette importance en toute sécurité.

J’ai consacré plusieurs articles à cet événement exceptionnel. Je ne m’y attarde donc pas. Je me contente de l’inscrire dans le contexte de cet été particulier, et bien plus encore !

Une cérémonie d’ouverture « extravagante » comme l’a qualifié le Financial Times suivie d’une première médaille d’or pour Antoine Dupont et ses coéquipiers du rugby à 7, a chassé, provisoirement, « les passions tristes ». « Dupont et Marchand présidents » ! La France est en fête. C’est l’euphorie au Club France, sous la Grande Halle de La Villette, qui peut accueillir 25 000 personnes en même temps. France 2 y a installé le plateau de « Quels Jeux ! », son émission de deuxième partie de soirée animée par Léa Salamé et Laurent Luyat ; c’est la ferveur au Stade de France, dans les tribunes de Roland-Garros, au Parc des champions, dans les jardins du Trocadéro, sur tous les lieux de compétitions, avec les premières médailles françaises, dès le samedi 27 juillet.

Les Américains ont été émerveillés. Ils en parlent sur les réseaux. New York a salué l’événement en créant un magnifique parc Olympique au Rockefeller Center Plaza qui a été pour l’occasion transformé en village des JO. La cérémonie a été diffusée sur grand écran et tous les jours de 11 heures à 23 heures Bob Bowman, entraîneur du nageur américain Michaël Phelps, 23 fois champion olympique, dit qu’il n’est « pas sûr d’avoir connu quelque chose » comme l’ambiance dans la piscine de Paris La Défense Arena, le jour du titre olympique de Léon Marchand, son nouveau protégé, le dimanche 28 juillet, au 400 m 4 nages. 1 000 « leaders d’ambiance » repérés dans le vivier des associations de supporteurs des fédérations sportives, « mettent le feu », chaque jour.

« Le Marathon pour tous » avec plus de 40 000 participants, une ambiance de fête, un cortège défilant devant les plus beaux monuments de Paris dans la nuit, a magnifiquement clôturé ces Jeux. En associant le « sportif du dimanche » au sacre des plus grands athlètes de la planète, cette course est l’une des idées les plus brillantes de la quinzaine sportive.

Le choix d’Emmanuel Macron de jouer la montre s’avère payant. Les Français étaient fatigués des chamailleries politiques. Les JO se passent très bien. Lucie Castets et le NFP sont hors course. Le Président est à Brégançon ou dans les tribunes des lieux de compétition. Pour le gouvernement, on verra plus tard !

La France était comme en apesanteur. L’air était plus léger. Il y avait une sorte d’exubérance collective. La France donnait l’impression de se raccommoder ! N’en déplaise aux esprits chagrins, cette fête lumineuse nous a réappris la joie de vivre en commun C’est ça la France ! À la fois, la capacité d’exprimer sa colère en accordant 10 millions de voix au RN et la capacité de s’enthousiasmer et d’épater le monde entier avec des jeux et une joie communicative.

La vasque olympique a brûlé une dernière fois, le dimanche soir, 11 août, dans le jardin des Tuileries après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques. ». « Il y a un perdant : c’est l’esprit de défaite », a raison de dire le chef de l’État.

La parenthèse des JO qui se referme, servira-t-elle de leçon ou ne sera-t-elle, encore une fois, qu’une parenthèse ? La France a su accueillir le monde, organiser remarquablement un événement hors normes, en tenant son budget ! La capitale a prouvé qu’elle pouvait être belle, propre, sans incivilités, sans délinquance. Les Parisiens ont été souriants, les forces de police et de gendarmerie, également. Les services publics ont fonctionné normalement. Les transports, notamment à Roissy.

Ouf ! La dissolution n’a pas « gâché » les Jeux !


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Commentaires

Une réponse à “L’été 24 – En pleine crise politique, une « Parenthèse enchantée »”

  1. Avatar de Gilles Cristoforoni
    Gilles Cristoforoni

    Merci Michel pour ces jolies lignes qui me font revivre avec émotion l’un des événements les plus marquants auxquels j’ai eu la chance de participer…
    Je ne suis toujours pas descendu de mon nuage !

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