Dans l’almanach Hachette de 1908, la célèbre petite encyclopédie populaire que toutes les familles possédaient, figurait, chaque année, le « camembert » des dépenses de l’Etat. Comparaison n’est pas raison, mais la tentation est grande de le regarder de près et, au moment de faire sa déclaration de revenus, de se demander : où va l’argent que nous versons au Trésor public ?
En 1908, le principal poste de dépense est celui de la guerre. La guerre de 1870 est encore dans toutes les mémoires et celle de 14-18 est dans bien des esprits. L’Etat consacre un peu plus de 30% de ses dépenses publiques, à la préparation de la guerre. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’ennemis aux frontières, mais l’indépendance de la France, sa place au Conseil de Sécurité, la défense de ses intérêts vitaux, sa participation à la défense européenne et à de nombreuses opérations extérieures décidées par les Nations-Unies, justifient que la France consacre 10,8% de son budget à la Défense.
Le remboursement de la dette représentait 32% des dépenses en 1908 ; il représente aujourd’hui 12, 5% des dépenses.
Bien des postes n’existaient pas (l’Union européenne, les collectivités territoriales, l’écologie, le développement durable, etc..). Le travail, l’emploi, la solidarité, qui représentent aujourd’hui plus de 7% des dépenses, n’étaient pour ainsi dire pas à la charge de l’Etat et ne représentaient que 0,12% du budget. Il en était de même du logement.
L’instruction publique, qui fait tant parler d’elle aujourd’hui, ne pesait sur le budget de l’Etat que pour moins de 1%, il est aujourd’hui de 24,6%. Ce qui fait beaucoup si on le ramène à la faute d’orthographe, victime de l’inflation ! Sécurité et justice représentent aujourd’hui près de 7% des dépenses, ils n’étaient que de 0,30%.
J’arrête, cette comparaison n’a évidemment aucun sens. Encore que !
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