Le 24 août 1944, le général Leclerc voulait faire savoir à Chaban-Delmas qu’il ne fallait pas signer de trêve avec les Allemands. Les résistants auraient mis trois jours pour acheminer le message et les avions alliés n’étaient pas disponibles pour cette mission. Il ne restait que les « piper-cubs », mais ils n’étaient pas autorisés à survoler l’ennemi. Le Capitaine Jean Callet, qui commandait l’escadrille de la 2ème DB, décide d’y aller lui-même avec le lieutenant Mantoux qui s’est porté volontaire comme observateur. Jean Callet a raconté, dans les années 90, pour la revue »Défense », les conditions dans lesquelles il avait parachuté le message de Leclerc: « Tenez bon, nous arrivons ». « Par chance, l’aller s’est déroulé sans anicroche, au-dessus d’un beau paysage, sous un soleil jouant avec les nuages. Message lancé dans la cour de la préfecture de police, le retour a été bien plus animé sous le feu des mitrailleuses ennemies. L’appareil, criblé d’éclats, le train d’atterrissage arraché, il nous a fallu chance et savoir-faire pour regagner le PC de Leclerc. Le lendemain, Paris était libéré. »
Auditeur de la 20ème session de l’Institut des hautes études de défense nationale, il en devint le directeur de 1972 à 1974, en qualité de général de corps d’armée. A la fin d’une session de cet institut, il avait dit aux auditeurs : « Si chaque jour, vous savez trouver le temps de vous recueillir, de réfléchir, de méditer, si chaque jour vous savez dégager quelques minutes pour faire votre examen de conscience, en fermant vos oreilles aux bruits de la terre et vos yeux au mouvement qui l’agitent, alors, vous ferez de grands progrès, en distinguant dans le silence de votre âme, « l’essentiel de l’accessoire ».
Cet « homme de Leclerc » avait appris à donner l’exemple. « Ne pas se contenter d’ordonner « en avant », mais « en avant, suivez-moi » et partir en tête.
Laisser un commentaire