« Priez pour nos soldats à l’étranger envoyés par nos dirigeants en suivant un plan décidé par Dieu. Nous devons être sûrs lorsque nous prions qu’il doit y avoir un plan et qu’il s’agit d’un plan de Dieu », déclara Sarah Palin à ses administrés dans son petit village au nord d’Anchorage.
On croyait qu’Oussama Ben Laden et Mahmoud Ahmadinejad étaient les seuls à justifier leurs agissements par « un ordre de Dieu ». Drôle d’été.
Pendant que Benoit XVI prononçait sa très brillante conférence au couvent des Bernardins et s’en prenait vigoureusement à la culture positiviste qu’il assimile à « une capitulation de la raison », les scientifiques, responsables de l’accélérateur géant du CERN, tentent de reproduire les premiers instants de l’univers en organisant la collision de particules. Drôle d’été !
Les traders ne changeront pas de Porsche à la fin de l’année ; ils ont cassé leur jouet et mis l’économie mondiale en péril. « L’Etat n’est pas la solution, mais le problème » affirmaient Ronald Reegan et les néoconservateurs, ces « êtres supérieurs » pour qui le libéralisme n’avait pas à être régulé. Georges W.Bush n’a pas d’autres solutions aujourd’hui que d’annoncer aux Américains que l’Etat est la seule solution pour éviter à son pays une dépression aux conséquences épouvantables pour son peuple. Drôle d’été !
Il y a encore quelques jours, les professionnels de l’immobilier expliquaient qu’en France, la demande était telle, et l’offre si faible, que ce qui se passait aux USA, en Grande-Bretagne et en Espagne, était impossible. On sait aujourd’hui, comme je l’avais écrit il y a déjà deux ans, que l’écart entre l’inflation courante et l’inflation immobilière ne pouvait pas durer. Les restrictions de crédit, en restreignant la demande, ont provoqué un retournement de conjoncture qui ne se limitera pas à une simple correction. Pendant ce temps, la villa Léopolda, à Villefranche-sur-mer, a été achetée pour la somme –folle- de 496 millions d’euros par le milliardaire russe, Mikhaïl Prokhorov. Drôle d’été !
Ce qui était normal pour le Kosovo, ne l’est pas pour l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. Drôle d’été !
Il y a ainsi des moments où les certitudes, les évidences, se retournent comme des chaussettes. Il faut y faire attention, car ce sont souvent les fins de cycle, les ruptures, les accélérations de l’Histoire, qui caractérisent la montée des périls.
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